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Fête de l’Annonciation

« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)

Exactement neuf mois nous séparent aujourd’hui de Noël. C'est pourquoi la célébration de ce jour est une célébration très spéciale. La fête de l'Annonciation nous rappelle l'incarnation du Fils de Dieu. Par le Oui de Marie au message de l’ange Gabriel, Dieu met les pieds dans l'espace et dans le temps. Ce mystère est si grand qu'aucune histoire et aucune image ne peuvent complètement véhiculer cette idée. Mais il nous suffit de nous souvenir d'un aspect essentiel: Dieu étant entré dans l'histoire, aucun de nous ne peut plus dire qu'il est seul. Dieu est venu remplir notre solitude de Sa Présence. Le premier vrai grand fruit de la vie spirituelle est de cultiver constamment la Présence de Dieu en nous. Le mal sait fort bien que lorsque nous sommes seuls, nous sommes vulnérables. Celle où celui qui ravive la Présence de Dieu dans sa vie crée les conditions pour que le mal ne puisse plus l'emporter.

Cependant, il est important de ne pas oublier que tout cela s'est passé par la personne de Marie. Elle demeure non seulement la raison mais aussi le modèle dont nous devons nous inspirer. Dans le passage de l'Evangile de Luc d’aujourd’hui, son humanité n'est pas dissimulée: « À cette parole, souligne l’évangéliste, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. » Le premier impact que nous avons avec Dieu n'est pas rassurant, c’est même plutôt le contraire. Si la foi est réelle, elle nous pose des questions, elle nous remet en question, elle démonte nos châteaux de cartes, elle remet de l'ordre dans nos priorités. L’exemple donné par Marie nous apprend que pour prendre Dieu au sérieux, nous devons nous laisser conduire par lui, de la même manière qu’elle. Ne chercher dans la foi que ce que nous voudrions, c'est un peu comme confiner l'œuvre de Dieu à nos seules attentes. Dieu est plus grand que notre imagination et nos attentes et c’est pour cette raison, qu’il nous demande de le suivre pas à pas, sans crainte. Marie ne suit pas Dieu parce qu'elle a bien compris son message transmis par l’ange, mais parce qu'elle lui fait entièrement confiance. Cette confiance, cette foi est une très belle grâce à demander aussi pour nous.


Commentaire de Luigi Maria Epicoco, prêtre, théologien, philosophe et écrivain italien auteur de « Seuls les malades guérissent », Editions Salvator, 2022.

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