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Lectio divina sur la Passion de Jésus

Marie-Laure Durand, bibliste

In "Prions en Eglise" - DIMANCHE DES RAMEAUX -


Bruges - Jesus meet the women of Jerusalem relief

Par Renáta Sedmáková

Le temps de la préparation

« Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Ph 2, 7-8) Le temps de l’observation


La lecture de la Passion est longue, très longue. Pourquoi n’y a-t-il pas de coupure dans ce long récit qui mène du dernier repas à la mise au tombeau ? Pourquoi avoir choisi de ne faire qu’un bloc de toute cette fin de vie de Jésus ? Ce qui surprend dans la lecture continue de ces dernières heures, c’est l’accumulation des chocs et blessures que Jésus subit. Rien ne lui est épargné. Il y a la petitesse de ses disciples qui se demandent encore au moment de la Cène qui est le plus grand. Il y a la trahison de Judas contre de l’argent, de Pierre contre sa sécurité et l’abandon des disciples qui tombent de sommeil. Il y a la haine de la foule, la lâcheté de Pilate et la vilenie d’Hérode. Il y a enfin l’humiliation publique, la souffrance physique et la déchéance sociale. Dans un laps de temps réduit, Jésus expérimente ainsi l’abandon de ses amis, l’injustice politique et religieuse et l’infamie sociale.

Le temps de la méditation


Cette accumulation est bien ce qui ressort de cette lecture en continu et qui la rend visible. Jésus n’échappe pas à ce qui fait la vie des hommes et tout donne l’impression que cette fin de vie en condense plusieurs. Pourtant, dans cette suite d’horreurs que l’on ne souhaite à personne, la continuité de son alignement ressort encore plus clairement. Il partage le pain, enseigne à ses disciples, guérit un de ses agresseurs, refuse la violence et élargit sa bienveillance à ses bourreaux alors qu’il agonise. La bassesse qui l’entoure semble ne plus avoir de prise tant il incarne une autre façon de vivre, tant son enracinement en Dieu et en la vie est grand et stable. La Passion et la violence qu’elle met en œuvre donnent à voir ce qui deviendra lumineux avec la résurrection. Jésus n’a pas changé de route. Il l’a fait tout en douceur et humanité. Et nous avions besoin d’un long texte pour en comprendre la profondeur.

Le temps de la prière

« Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : ô ma force, viens vite à mon aide ! » Ps 21 (22), 20


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